Aviron et mimétisme du gerris
Embarqué dans le Zodiac de l’organisateur, nous escortons un grand nombre d’équipes. En pleine course, l’effort est intense. L’énergie délivrée est brutale et le Zodiac file bon train pour suivre les bateaux sans perturber le plan d’eau.
Mais je me lasse vite de photographier à hauteur d’eau. Je profite alors d’un inter-courses pour grimper en haut du pont de la Jonelière. A cette hauteur, je n’entends plus le bruit des pelles sur l’eau. A moi de guetter leur arrivée, anticiper les trajectoires et me préparer à shooter. C’est qu’ils sont véloces ces imitateurs de gerris (vous savez ces petits insectes qui marchent sur l’eau et avancent comme des rameurs) !
Prendre de la hauteur
Les équipes passent à toute allure sous le pont. Je peine à saisir l’image que j’ai en tête : une équipe qui contraste bien avec la couleur sombre de l’eau, une sensation de vitesse et le graphisme qu’apporte la coordination des gestes.
Et puis finalement, comme un sniper qui ralentit son rythme cardiaque, je m’applique à déclencher en cadence avec les rameurs. J’ai de moins en moins de déchets. Je m’approche peu à peu de la photo que j’imagine. Il me manque un peu de chance qui, en temps normal, est largement appâtée avec de la préparation et des idées claires.
Le résultat de toute cette petite alchimie est sous vos yeux.