La chance – Une composante indéniable du photographe
Je ne pouvais pas commencer ma série d’art sans vous parler de cette image, ma référence en matière de chance.
Nous sommes en 2016, dans le parc régional des Ballons des Vosges. Au détour d’un chemin, se dresse un fabuleux vautour fauve, immobile. M’a-t’il aperçu ? Bien sûr que oui, et sûrement bien avant que mes yeux ne se posent sur lui. On dit qu’un vautour est capable de repérer un objet d’une trentaine de centimètres à plus de 3 kilomètres. Ma présence ne semblant pas le gêner, je monte mon téléobjectif sur mon boîtier.
Les conditions de lumières sont alors incroyables : il se prélasse en plein soleil, devant une forêt de pin à l’ombre. Le contraste parfait pour un photographe, on croirait à s’y méprendre que cette photo a été réalisée en studio.
La chance ne s’est pas arrêtée là. À peine mon matériel prêt et les réglages effectués, le rapace tourne la tête pour prendre cette position majestueuse. Cela dure l’espace de deux secondes, où j’ai le temps de faire ma première photo, puis il reprend sa position initiale. J’y suis resté 15 minutes supplémentaires et fait une centaine d’autres clichés, au grand dam des gens qui m’accompagnaient. Il n’a jamais repris cet air princier. Je ne garderai que la première image, authentique. Fabuleuse nature…
Le traitement de cette photo ne me demandera pas plus de 15 secondes. La chance m’a souri, je n’ai eu qu’à cliquer pour que l’appareil me sorte une image brute prête à encadrer.